Bouygues veut racheter SFR

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Créé le 05/03/2014

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Vivendi a décidé de vendre SFR au plus offrant. Le groupe préparait une introduction en bourse, mais les prétendants au rachat lui ont fait changer son fusil d'épaule. Il a décidé de presser les candidats en leur donnant une date limite pour faire une offre à ce soir 20 heure. Numericable est en lice, mais Bouygues Telecom joue des coudes pour tenter de s'imposer et ainsi récupérer les réseaux fixe et mobile du deuxième opérateur en France. Il est rare que nous abordions des problèmes financiers ici, mais celui-ci touche de près l'opérateur Bouygues Telecom. Quelle que soit l'issue de cette vente, le paysage français des opérateurs sera modifié en profondeur. Bouygues Telecom joue gros dans cette affaire car si il ne remporte pas l'enchère, il se trouverait en position dangereuse dans l'avenir. Isolé, Bouygues Telecom serait alors loin derrière ses concurrents, avec un risque de se faire dévorer par un plus gros. Dans le cas contraire, il se trouverait en position de force et compterait alors plus de 7 millions d'abonnés dans le fixe, mais aussi 32 millions d'abonnés mobiles. Bouygues Telecom aurait ainsi à disposition un réseau dégroupé de 6200 NRA, soit la couverture la plus étendue en France avec 85% des foyers (23 millions au total). Il permettrait d'un coup à Bouygues Telecom de proposer son offre BBox ADSL à 19,99 € à 85% des foyers, contre 40% aujourd'hui. Reste que le groupe Bouygues n'est pas le seul à vouloir acquérir SFR. Numericable est le premier prétendant. Celui-ci a fait une une offre de rachat d'un montant total de près de 15 milliards d'euros, décomposée en 11 milliards d'euros en numéraire, et 3 milliards en actifs de Numericable. Altice, propriétaire de Numericable, aurait également donné des garantis sur l'emploi et sur l'investissement. L'offre de Bouygues Telecom devrait être déposée ce soir auprès du conseil d'administration de Vivendi, mais la teneur de l'offre reste encore inconnue. Selon le Figaro, un troisième prétendant pourrait se manifester d'ici ce soir, le fonds d'investissement CVC Capital Partners, propriétaire de l'opérateur suisse Sunrise.